Teddy Award 2017 : Freak show

Publié le 16 Février 2017

Freak Show, la rébellion d'un lycéen gay martyrisé

Mettre l'homophobie à l'écran pour promouvoir la tolérance: la réalisatrice et productrice Trudie Styler raconte dans son premier film de fiction le parcours d'un lycéen homosexuel américain, qui va s'élever contre les humiliations subies.

Présenté cette semaine à la Berlinale, le festival de Berlin, dans une section parallèle,"Freak show" a fait salle comble.

"J'ai eu moi-même une période difficile à l'école, je souffrais de troubles de l'attention et j'étais dyslexique (...) je ne faisais pas partie des filles populaires", a confié à l'AFP la réalisatrice britannique, connue à la ville comme l'épouse du chanteur Sting.

Celle qui avait déjà réalisé un documentaire en 2002 a choisi d'adapter un livre à succès outre-Atlantique ("Freak show" de James St James) qui fait écho à sa propre expérience.  

Le film raconte l'histoire de Billy Bloom (joué par le jeune Britannique Alex Lawther), le fils d'un milliardaire et d'une mère extravagante, interprétée par Bette Midler ("The rose"). A la séparation de ses parents, Billy va s'installer chez son père dans un Etat très conservateur où le slogan des pom pom girls est "Make America Great Again", devise de la campagne électorale très controversée de Donald Trump...

Habillé à la manière d'un Boy George, l'icône gay des années 80, Billy fait l'objet deblagues hostiles dès son premier jour au lycée mais refuse de se laisser dicter son style, même après avoir été battu par une bande de garçons, faisant partie de l'équipe de football. Il finit par s'inscrire au concours pour devenir la reine du lycée. 

Les brutes Trump et Poutine 

En se penchant sur le sort d'un adolescent homosexuel victimes de brimades, le film se veut un plaidoyer pour la différence pour Trudie Styler, inquiète de la montée du racisme et de l'homophobie.

"Nous élevons nos enfants pour qu'ils soient plus tolérants, plus ouverts. C'est donc inquiétant quand nos dirigeants sont des brutes. Je pense à Marine Le Pen, (Donald) Trump, Vladimir Poutine...", a-t-elle estimé, au sujet de ces personnalités politiques accusées d'intolérance voire de racisme.

Pour la productrice, les jeunes ont dès lors besoin de modèles positifs, y compris issus de la culture pop, pour les aider à s'intégrer, à se comprendre.  "La musique transcende les choses. On se souvient tous ce qu'on faisait à un moment précis sur telle chanson. Ca évoque des souvenirs, réveille des sentiments", souligne l'épouse de l'ancien leader de The Police.

Pour mener à bien son projet, elle s'est entourée de sa fille Eliot Sumner, musicienne vivant à Berlin, dont on peut entendre deux titres dans le film. "Elle m'a aidé à choisir des chansons faisant partie de la culture LGBT", notamment Boy George et des artistes issus de la scène glam rock.

La distribution compte également quelques têtes connues, dont l'ancien joueur de tennis John Mc Enroe reconverti en professeur de sport pour l'occasion et Laverne Cox, la vedette transgenre de la série "Orange is the new black", dans le rôle d'une présentatrice télé.

Source e-llico

Rédigé par Michael

Publié dans #festival gay, #cinéma gay

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