Brüno : trop gay pour les gays ?

 

C’était à prévoir, Sacha Baron Cohen a encore fait des siennes et tout le monde ne semble pas voir la sortie de son dernier film d’un très bon œil.

Après les Kazakhs en 2006, c’est au tour de la communauté homosexuelle de s’offusquer contre Brüno, ce journaliste de mode Autrichien légèrement exubérant et star du nouveau documenteur de Larry Charles
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La communauté homosexuelle, bien que persuadée de l’impact positif du film sur les mentalités, reste en effet très prudente. Rashad Robinson, directeur de l’Alliance Gay et Lesbienne contre la Diffamation (GLAAD) a déclaré que bien qu’il ait tout à fait conscience des bonnes intentions du film, utiliser la satire pour démasquer l’homophobie, il craint que celui-ci ne fasse en fait qu’accentuer le malaise vis-à-vis de la communauté gay.

Universal, qui n’a pas donné suite à la demande de GLAAD de voir Sacha Baron Cohen se prononcer sur l’importance de la tolérance et des droits des homosexuels, reste convaincu que la plupart des cinéphiles comprendront le message et les intentions positives du film, à savoir faire lumière sur l’absurdité de l’homophobie et de l’ignorance.

Le problème c’est que Brüno aime baisser son pantalon, prend des cours d’arts martiaux pour se défendre contre les homosexuels et couche avec un homme dans un jacuzzi sous les yeux de son fils adoptif.

On l’aura compris, le film touche une corde très sensible à l’heure où notamment en Californie, les Américains se sont récemment prononcés contre les unions homosexuelles, et où les couples gays peuvent encore se voir refuser le droit à l’adoption.

Ce n’est pas la première et ce ne sera sans doute pas la dernière fois que Sacha Baron Cohen éveillera la controverse sur nos écrans. Les Kazakhs s’en sont plutôt bien remis, Borat ayant eu son petit effet. Et histoire de relativiser, mieux vaut Sacha Baron Cohen qu’un autre à la tête de Brüno. Ce serait mentir que de dire que l’on ne savait pas à quoi s’attendre.

source commeaucinéma