Voici une petite sélection de 3 films à suivre découvert lors du festival Outfest 2019 de Los Angeles.
Sequin in a blue room
Un adolescent hypnotisé par l’attrait du sexe via une application, utilise le pseudonyme «Sequin» pour une série de rencontres avec des hommes plus âgés. Lorsque sa recherche de sensations fortes mène à une rencontre mémorable lors d'une soirée sexe anonyme, il décide de retrouver l'homme mystérieux. Il doit compter sur l'aide d'un ancien partenaire malintentionné . Inspiré du nouveau cinéma queer des années 90, ce thriller captivant révèle le danger et l'érotisme de l'accès sexuel à l'ère numérique.
Sous la direction de Samuel Van Grinsven; Distribution: Anthony Brandon Wong, Conor Leach, Jeremy Lindsay Taylor, Samuel Barrie
José
Gagnant du Venice Queer Lion, cette histoire suit José, un jeune homme de 19 ans qui échappe à son existence ouvrière au Guatemala par le biais d'applications et de rencontres informelles. Il découvre le sens de ses rencontres avec Luis, un ouvrier immigré qui rêve d'une vie meilleure pour eux. Mais cette nouvelle relation passionnée - et la promesse d'un changement - peut-elle rivaliser avec le lien de José avec sa mère pieuse et religieuse?
Réalisé par Li Cheng
Bit
Dès qu’elle a terminé ses études au lycée de sa petite ville, l’adolescente transsexuelle Laurel (Nicole Maines, Supergirl ) part immédiatement à Los Angeles. Elle rencontre un groupe mystérieux de filles (des vampires) qui cherchent à la recruter dans leur monde fascinant et séduisant. Mais Laurel commence à se demander si elle est prête à devenir l’une d’elles.
Réalisé par Brad Michael Elmore; Acteurs: Char Diaz, Diana Hopper, vendredi Chamberlain, Greg Hill, James Paxton, MC Gainey, Nicole Maines, Zolee Griggs
Béatrice Dalle et Virginie Despentes lisant Pasolini en version punk, des concerts, des films et des ateliers pour apprendre entre autres à fabriquer un lubrifiant intime bio: la 3e édition de "Loud & Proud", festival des cultures queer, se déroulera à Paris du 4 au 7 juillet.
A l'affiche et à initiative de la Gaîté Lyrique, "Loud & Proud" ("fort et fier") est dédié depuis 2015 à la représentation et la visibilité des minorités sexuelles dans la culture.
Depuis quelques années, la Gaîté Lyrique se positionne à l'intersection de l'art, des technologies et des enjeux de société, "à travers les contre-cultures qui façonnent notre temps", revendique l'institution parisienne. "En américain, queer est une insulte qui signifie 'bizarre', 'tordu' mais aussi 'tapette' et 'gouine' en opposition au mot 'straight' qui, lui, désigne la norme hétérosexuelle", rappellent les organisateurs du festival "Loud & Proud", unique en France.
"Le queer est un courant de pensée militant, une grille de lecture utile pour interroger le genre, les normes sociales et sexuelles, ainsi que les rapports de domination qui en résultent. Un ensemble de valeurs émancipatrices et solidaires qu'il est urgent de défendre à l'heure où les principes d'égalité et de fraternité sont largement mis à mal", ajoutent-ils.
Côté concerts, "Loud & Proud" mettra cette année l'accent sur la découverte des avant-gardes et des scènes émergentes queer, des musiques expérimentales et hybrides au rock indépendant, en passant par la house.
Parmi les têtes d'affiche, vendredi, le Sud-Africain Nakhane dont la voix cristalline et la soul aux accent rock a fait sensation aux Transmusicales de Rennes.
L'Américaine Lotic, nouvelle muse berlinoise de la musique électronique, se produira jeudi en lever de rideau, tout comme Colin Self, membre du collectif de drags newyorkaises Chez Deep. Vjuan Allure, nouveau DJ star de la scène de voguing US, Robert Owens, Violet, et le duo danois First Hate se produiront également.
Parmi les conférences et rencontres, Sylvie Tissot, sociologue et professeure à l'Université Paris 8, évoquera l'acceptation de l'homosexualité à Paris et New York.
Le lendemain, la politiste Ilana Eloit reviendra sur l'historique de la pensée lesbienne. Dimanche 7 juillet, un grand bal voguing, "danse de combat" des gays et transsexuels discriminés, mouvement artistique créé par la communauté LGBT noire américaine, clôturera les festivités.
Le Festival du film queer In & Out organisé parl’association Les Ouvreursrevient du 25 au 30 juin 2019 et fête ses 10 ans avec une programmation resserrée en termes de nombre de séances mais qui fait la part belle aux documentaires. Komitid, partenaire de l’événement, a choisi les séances à ne pas rater pendant ces six jours de festival LGBT+ dans la ville très gay friendly de Nice.
Une ouverture-événement : « Portrait de la jeune fille en feu »
C’est Céline Sciamma en personne qui viendra donner le coup d’envoi du festival avec son nouveau film tout juste auréolé du Prix du scénario et de la Queer Palm lors du dernier festival de Cannes. La réalisatrice rencontre le public niçois le 25 juin au Rialto à 20 heures. Il s’agit là d’une des premières avant-premières nationales du film qui suit Marianne, peintre missionnée sur une île isolée en Bretagne afin de faire le portrait de mariage d’Héloïse, jeune femme qui refuse de poser pour signifier son refus de cette union. Film sublime sur le souvenir d’un amour,Portrait de la jeune fille en feuest le quatrième long métrage de la réalisatrice aprèsNaissance des pieuvres, TomboyetBande de filles.Œuvre puissante, féminine et féministe qui offre à Noémie Merlant et à Adèle Haenel des rôles marquants, le film ne sera en salles que le 19 septembre prochain et Komitid aura l’occasion de vous en reparler avant la sortie.
Avant-première du nouveau Ducastel-Martineau : « Haut-Perchés »
Le nouveau et très singulier film du duo Olivier Ducastel-Jacques Martineau,Haut-Perchés,trois ans après le bouleversantThéo et Hugo dans le même bateauqui croisait des hommages au cinéma d’Agnès Varda et au mythe d’Orphée. Ce nouvel opus étonnant et un huis-clos très particulier dans un appartement parisien haut-perché dans le 19ème arrondissement. Quatre garçons et une fille se retrouvent pour une soirée particulière : évoquer l’histoire qu’il.elle.s ont vécu avec le même garçon, enfermé dans la chambre. Avec ce film aux ambiances pop électriques à la Greg Araki et à la dureté d’un Fassbinder, les deux auteurs-réalisateurs joue sur un terrain cinématographique très proche du théâtre de Jean-Luc Lagarce (Juste la fin du monde). Le film qui sort en salles le 21 août sera présenté le 26 juin à 19h30 au Mercury par Jacques Martineau (régional de l’étape) et le comédien Geoffrey Couët (déjà présent dansThéo et Hugodans le même bateau et qui vient de triompher avec l’équipe desCrevettes pailletées).
Trois documentaires à ne pas rater : « Fabulous », « Viril-e-s » et « L’Etincelle »
La programmation « documentaires » est riche pour cette édition-anniversaire du festival In & Out. Komitid s’est intéressé à trois documentaires français et montrés en première nationale lors du festival qui donnent une idée de l’étendue des sujets traités. Avec son premier filmFabulous(diffusé le 29 juin à 19h30 au Mercury), la réalisatrice Audrey Jean-Baptiste suit le retour en Guyane deLasseindra Ninja, icône internationale de la scène voguing, après 10 ans d’absence. Devenue l’une des figures incontournables de son art, Lasseindra donne une masterclass dans sa Guyane natale.
C’est l’occasion de la suivre sur le terrain de la danse bien sûr, mais également sur des territoires plus personnels, sur son parcours, la façon dont elle s’est emparée de son identité, dont elle a évolué en quittant cette terre peu propice à l’affirmation de soi. Le film, très réussi visuellement et d’une grande finesse dans son recueil de la parole, dresse aussi le portrait de groupe des élèves de cette masterclass, une jeune génération de LGBT qui cherche à s’affirmer. C’est drôle, sans concession et extrêmement émouvant.
Moins ambitieux sur la forme,Viril.e.sde Julie Allione qui présentera son film le jeudi 27 à 19h30 au Mercury, n’en est pas moins intéressant. Une vingtaine de Corses de tous horizons s’expriment face caméra sur les notions de genre, la virilité, la féminité. Le procédé est simple mais permet une parole complètement libre qui offre un état des lieux passionnant sur le sujet.
Enfin en clôture du festival, le public niçois aura la chance de découvrir, en avant-première mondiale, le très ambitieux documentaire de Benoît Masocco,L’Etincelle.
Journaliste, réalisateur de documentaires télévisés mais aussi auteur de théâtre, Benoît Masocco a voulu comprendre comment étaient nées et avaient grandi les luttes LGBT à travers le monde depuis les événements du fameux bar de Christopher Street à New-York, le Stonewall Inn. En allant rencontrer témoins et spécialistes aux Etats-Unis, en France et aux Pays-Bas, le réalisateur, qui sera présent pour présenter son film le dimanche 30 juin à 20h au Mercury, retrace l’histoire du mouvement LGBT+, ses débats, ses drames, ses joies. Une clôture en forme de feu d’artifice militant pour les dix ans du festival niçois.
Toutes les infos sur le programme du festival In & Out de Nice : http://www.lesouvreurs.com/inoutfestival2019/
Le cinéma brésilien, l'un des plus dynamiques du continent sud-américain, révèle de plus en plus les failles de la société brésilienne.
Pour sa 21ème édition, alors que le Brésil entame son quatrième mois sous le joug du clan Bolsonaro et de sa croissante inhumanité, le Festival du film brésilien de Paris affirme une ligne éditoriale basée sur la question de la démocratie et fait la part belle aux minorités avec notamment deux très grands films queer.
Crise identitaire du pays
Du 9 au 16 avril, L’Arlequin, cinéma du 6ème arrondissement, sera parera de vert et de jaune pour célébrer le cinéma brésilien et, fait notable, proposer autant de films réalisés par des femmes que par des hommes. L’occasion est belle de se plonger dans cette cinématographie qui est, depuis de nombreuses années, l’une des créatives d’Amérique du Sud. Les cinéastes brésilien.ne.s ont annoncé depuis quelques années dans leurs films la crise identitaire du pays comme l’issue dangereuse de son instabilité politique et le moment est idéal pour découvrir l’acuité des pépites proposées par le festival pendant ces 8 jours de cinéma.
MerveilleuxHard Paint
Le festival sera l’occasion de découvrir en avant-première et en présence de ses réalisateurs Filipe Matzembacher et Marcio Reolon, le merveilleuxHard Paint(avant sa sortie en salles prévue pour le 15 mai prochain). Le film, portrait moderne, sensoriel et explosif de Pedro, uncamboysolitaire de Porto Alegre qui vit avec un douloureux secret et qui va tomber amoureux. Film sublime, simple et direct,Hard Paintest une explosion de couleur et de musique transcendée par une réelle vision politique de la violence subie par les minorités. Le film, sur lequel Komitid reviendra lors de sa sortie en salles, avait reçu en février 2018 leTeddy Awarddu Festival de Berlin.
Film queer, original et politique
Le film queer, original et politique,Socratesd’Alex Moratto (photo), suit le parcours d’un jeune ado gay de 15 ans qui se retrouve livré à lui-même suite au décès de sa mère. Le film devrait sortir prochainement en France. Il a été écrit et réalisé en collaboration avec des jeunes issus des quartiers défavorisés de Sao Paulo.
Autre très beau film, celui de Beatriz Seigner, découvert l’année dernière à la quinzaine des réalisateurs cannoise,Los Silencios(déjà en salles), portrait d’une famille de réfugiés colombiens qui s’installe entre les vivants et les morts qui peuplent une petite île amazonienne frontalière du Brésil. Enfin, sur des sujets sensibles, on ne peut que vous conseiller de découvrirLe Baiser sur l’Asphaltequi aborde le sujet des préjugés sur l’homosexualité et À tes yeuxqui suit le parcours d’un moniteur de natation accusé de pédophilie. La plupart des séances seront accompagnées par les réalisateur.trice.s venu.e.s tout spécialement du Brésil à l’occasion du festival.
Toutes les infos sur le Festival du film brésilien de Paris sont disponibles sur le site de l’association qui l’organise :jangada.org
Les Teddy Awards, le plus ancien prix du film LGBT, a remis ses trophées hier. Trois des quatre œuvres primées ont été réalisées par des femmes.
Clap de fin pour lesTeddy Awards 2019 ! Bon indicateur de l’année cinéma en termes de films queer, la Berlinale aura été moins riche en découvertes que les années précédentes sur les thématiques LGBT+ mais a permis de découvrir quelques pépites
Le jury a mis à l’honneur un film argentin qui lorgne sur une veine loufoque, kitsch et camp.Brève Histoire de la planète vertede Santiago Loza, qui remporte le prix du meilleur film de fiction, a séduit le jury par sa façon de mettre en avant les valeurs d’amitié et d’entraide dans la communauté.
Pour le meilleur documentaire, leur choix s’est porté surLemebel, un film de Joanna Reposi Garibaldi qui permet de découvrir hors de ses frontières l’activiste chilien Pedro Lemebel, artiste protéiforme et intrigant, décédé en 2015.
Le prix du jury honoreA Dog Barking At The Moon, un film chinois de la réalisatrice Xiang Li, qui mêle habilement secrets de famille et contexte politique. Enfin, le court-métrage récompensé est issu de l’animation hongroise :Entropiade Flora Anna Buda fait se côtoyer de façon assez hypnotique, surréalisme, sexualité et science-fiction.
Trois réalisatrices primées
A noter que sur les quatre Teddy remis par le jury, trois l’ont été à des réalisatrices et que pour la première fois s’est réuni lors d’une journée « Queer Academy », un panel de programmateurs de festivals non-blancs (Programmers of Colour Collective). La Berlinale, et particulièrement les équipes de Panorama et des Teddy, continuent sur leur lancée : montrer la voie en termes d’inclusivité aux professionnels du monde du cinéma.
Après João Pedro Rodrigues, Alain Guiraudie ou encore Panos H. Koutras, le festival du film LGBT lyonnais s’apprête à recevoir du 6 au 14 mars, pour sa neuvième édition, un réalisateur et scénariste prestigieux : James Ivory !
Et pour marquer le coup,Écrans Mixtesfait les choses en grand. En effet, la soirée d’ouverture aura lieu àL’Institut Lumièreavec la projection en sa présence et pour la première fois en France, de la version restaurée en 4K deMaurice, grand classique du cinéma gay qui révéla Hugh Grant.
Pendant neuf jours, vous pourrez aussi vous replonger dans la filmographie de James Ivory, desBostoniennesen passant parRetour à Howards Endsans oublierCall Me by Your Namedont il a signé le scénario et pour lequel il a reçu un Oscar. Enfin, le réalisateur américain animera également unemaster classà ne pas rater à l’Université Lyon 2.
Autre invitée d’honneur, Marie Losier qui viendra présenterThe Ballad of Genesis and Lady Jaye, le démentielCassandro, the exotico !ainsi qu’une sélection de courts-métrages. La réalisatrice signera également la bande-annonce du festival, après Rémi Lange et Jonathan Caouette.
Pour le reste de la programmation, il faudra attendre encore un peu. Seuls ont été annoncés les derniers documentaires de Rémi Lange – sur les exilés LGBTQI +- et de Chriss Lag & Xavier Héraud – sur la scène voguing à Paris. Mais on peut s’attendre à une sélection de qualité à l’image des précédentes éditions du festival.
Le Prix du jury a été attribué à « Hard Paint » et le Grand Prix documentaire à « Bixa Travesty », deux films déjà récompensés aux Teddy Awards de Berlin. Bilan de fin de festival par Komitid.
C’est le film sud-africainLes Moissonneursqui remporte le Grand Prix de cette 24ème édition du festival du film LGBT+ de Paris.
Le Brésil est deux fois au palmarès avec le Prix du jury pourHard Paint.
Le Grand Prix documentaire pourBixa Travesty, deux films déjà récompensés auxTeddy Awardsde Berlin
Après une semaine de projections, les jurys, un par catégorie (fiction, documentaire et courts métrages) de la 24ème édition de Chéries-Chéris ont tranché et c’est le réalisateur sud-africain Etienne Kallos qui repart avec le Grand Prix pour son filmLes Moissonneurs. Il faudra attendre le 20 février, date de la sortie française de ce film découvert à Un Certain regard à Cannes, pour faire la connaissance de Janno, ado un peu à part qui va devoir partager son foyer avec Pieter, un jeune rebelle recueilli par sa mère. Des images magnifiques et puissantes nourrissent ce drame intimiste à l’atmosphère très particulière. Le Prix du jury est attribué àHard Paintde Marcio Reolo et Filipe Matzembacher, un film brésilien extrêmement fort et recommandation numéro un de notre top desséances à ne pas manquer. C’est le portrait de Pedro, jeune homme solitaire qui fait des shows via webcam et va, petit à petit, sortir de sa bulle. Ce film beau et brut, fer de lance d’une espèce de « novo » queer cinéma venu du Brésil, sera sur les écrans français le 15 mai.
Côté fiction, le palmarès est complété par un prix d’interprétation remis à Dominique Fishback et Tatum Marilyn Hall qui incarnent avec conviction Angel, une jeune fille de 18 ans qui sort de prison et sa petite sœur Abby dans le très beau film américainNight comes onde Jordana Spiro, en salles le 13 février prochain. Enfin,La Favorite, nouvel opus burlesque-trash du réalisateur grec Yorgos Lanthimos (The Lobster,Mise à mort du cerf sacré), film-événement de l’ouverture du festival, se voit décerner une mention spéciale par le jury (à découvrir le 6 février).
Le jury documentaire a lui aussi mis le Brésil à l’honneur et donne son Grand Prix au portrait haut en couleurs de la fascinante rappeuse trans Linn Da Quebrada, dans Bixa Travesty. Sa vie est une succession d’actes d’affirmation, de rires, de musiques, et de moments d’introspection extrêmement touchants. Ce documentaire qui doit beaucoup à la force de son héroïne sera sur les écrans français en juin prochain. Les jurés ont également récompensé du Prix du jury du documentaireLiamd’Isidore Bethel, un journal intime protéiforme et introspectif dans lequel le jeune réalisateur interroge ses proches pour dresser le portait de Liam, son ami d’enfance décédé.
Francophonie à l’honneur côté courts
Du côté de la compétition des courts métrages, c’est la francophonie qui est à l’honneur avec un Grand Prix pour le film multi-primé du canadien Marc-Antoine Lemire,Pré-drink, l’histoire d’un apéro qui dérape entre deux ami.e.s de longue date, Alexe, jeune femme trans et Carl, jeune homme gay. Ce film drôle, enlevé et sensuel est effectivement une jolie réussite qui a conquis pas mal de jurys dans les festivals à travers le monde. Le Prix du jury est, lui, attribué àQue la nuit s’achèvede Denoal Rouaud, film français assez classique qui malgré un sujet original (la première expérience homo d’un chauffeur de VTC avec un artiste de passage) manque un peu de souffle.
Bilan donc plutôt très positif pour un festival qui a connu un bon taux de remplissage des salles pendant ces dix journées dédiées successivement aux séries et au cinéma et offert au public une programmation d’une grande qualité qui permettait un panorama relativement complet de la planète actuelle du cinéma LGBT+. Cependant, l’éclatement des lieux de projection dans 3 salles du réseau MK2 (Quai de Seine, Beaubourg, Bibliothèque) ne permet pas de créer un lieu de rendez-vous identifié, convivial pour le public et les professionnels qui donnerait au festival un vrai supplément d’âme.
Le Festival international du film lesbien et féministe de Paris se tiendra du 31 octobre au 4 novembre 2018. Quatre jours de fictions et de documentaires, de longs et de courts-métrages, de performances, d’ateliers et de débats, en non-mixité. Un festival féministe et lesbien, pensé par et pour les femmes, dont le but est de promouvoir des films qui n’ont pas été diffusés en salle, réalisés par des femmes et mettant en avant des personnages lesbiens ou des sujets féministes. Le festival, qui fêtera sa trentième édition cette année, est porté par une soixantaine de bénévoles
Porto Rico / Venezuela. 2016. Fiction. 113min. Couleur. VOSTFR.
Synopsis
Teresa est végétarienne, astrophysicienne et vit en couple avec Daniela aux Canaries. Après des années d'exil choisi, elle retourne dans son village à Porto Rico pour inviter sa famille à son mariage. L'exploitation avicole familiale connait des difficultés qui amènent Teresa à mentir. Mais tous ont leurs secrets. Un film qui interroge nos liens familiaux, nos désirs profonds, et comment les faire coexister.
La 75ème édition du Venice Film Festival a débuté le mercredi 29 août.
Parallèlement au prix principal du Lion d'or, le festival attribuera également le Queer Lion à un film LGBTI exceptionnel.
Voici les films queer en compétition pour la statuette d'or cette année.
The Favorite de Yorgos Lanthimos.
L'histoire du film est basé sur la vie de la reine Anne, qui a régné en Angleterre, en Écosse et en Irlande entre 1702 et 1707.
Le film laisse entrevoir un triangle amoureux centré sur la royauté impliquant la reine (Olivia Colman), sa compagne secrète Sarah Churchill, la comtesse de Marlborough (Rachel Weisz) et la nouvelle servante et confidente de la reine, Abigail (Emma Stone). Abigail et Sarah se battront pour le pouvoir avec n'importe quelle arme possible, y compris la séduction.
Suspiria
Suspiria est également l'un des titres les plus attendus. Une adaptation du film original de l'auteur d'horreur Dario Argento, réalisé par Luca Guadagnino (Call Me By Your Name).
Il tourne autour d'une compagnie de danse de renommée mondiale avec un secret obscur.
Suspiria met en vedette Dakota Johnson, Chloë Grace Moretz et Tilda Swinton dans les rôles principaux. La relation entre les personnages de Dakota Johnson et de Tilda Swinton semble avoir des connotations sexuelles.
José, un film queer guatémaltèque.
José, 19 ans, vit avec sa mère au Guatemala. Il passe ses journées dans des bus bondés et dans les rues pour livrer de la nourriture. Sa seule distraction consiste à faire défiler son téléphone à la recherche de rapports sexuels occasionnels. Quand il rencontre Luis, la vie de José va changer pour de bon.
Zen In The Ice Rift est un film italien en compétition pour le Queer Lion.
Dans un petit village au sommet des montagnes, Maia, également connue sous le nom de Zen, est la seule fille de l’équipe de hockey locale. Elle est également une cible facile en raison de son look de garçon manqué.
Lorsque Vanessa, la petite amie du capitaine de l’équipe, s’enfuit de chez elle et se cache dans le pavillon familial de Maia, les deux jeunes filles passeront des jours ensembles et développeront une relation étroite.
Le film français Bêtes blondes d'Alexia Walther et Maxime Matray se concentrera sur l'histoire de l'amour gay entre une ancienne star de sitcom et un militaire solitaire.
Ephémère vedette de sitcom dans les années 1990, Fabien boit aujourd'hui. Beaucoup trop pour se souvenir de tout ce qu'il fait, et plus grand-chose ne l'étonne. Aussi, lorsqu'il croise la route de Yoni, il n'est pas autrement surpris de découvrir, dans le sac du jeune militaire en larmes, la tête d'un autre jeune homme, beau comme un rêve, comme un souvenir, comme un reproche.
Un autre film français, C'est ça l'amour de Claire Burger, a un personnage secondaire lesbien
Un "drag king", une artiste transgenre, une pièce sur le meurtre d'un homosexuel: c'est une édition axée sur les identités LGBTQ que propose le 72e Festival d'Avignon (6-24 juillet), en plein débat sur le genre.
"Mesdames, messieurs et le reste du monde"
Qu'est ce que le féminin? le masculin? Le choix d'Avignon de se saisir de ce thème a déjà fait grincer les dents des autorités religieuses dans la Cité des papes, l'archevêque de la ville Mgr Jean-Pierre Cattenoz, ayant réclamé que le festival ne soit "plus centré sur l'homosexualité et le transgenre".
"J'ai espoir que ça n'arrivera pas, mais je me prépare à être attaqué par la fachosphère et par des groupuscules religieux un peu extrêmes", affirme à l'AFP l'artiste David Bobée qui présentera le "feuilleton" d'Avignon, axé sur la discrimination du genre.
Le feuilleton, présenté gratuitement sur 13 jours, donnera libre parole aux LGBTQ et incluera un épisode de "drag king", une sorte de témoignage déconstruisant la masculinité. "Les artistes sont là pour traduire l'air du temps, c'est un moment de réflexion collective", assure David Bobée.
Une pièce de Didier Ruiz, "Trans (Més Enllà)" traitera de la transidentité, tandis que l'Iranien Gurshad Shaheman donnera la voix aux exilés à cause de leur orientation sexuelle.
"Romances inciertos, un autre Orlando" de François Chaignaud et Nino Laisné, est un spectacle-concert autour de personnages androgynes, tandis que le metteur en scène suisse très en vue Milo Rau s'empare d'un fait divers, l'assassinat d'un homosexuel à Liège en 2012.
Et Phia Ménard, artiste née en 1971 dans un corps d'homme, présentera "Saison sèche" où sept femmes seront amenées à "détruire" une maison symbolisant le patriarcat.