L'Opéra sur OCS : que vaut cette création originale qui nous entraîne dans les coulisses de l'Opéra Garnier ?

Publié le 8 Septembre 2021

Quatrième création originale de la chaîne, la série nous entraîne dans les coulisses peu reluisantes de l'Opéra Garnier.

 

DE QUOI ÇA PARLE ?

A l’Opéra de Paris, Zoé, danseuse étoile de 35 ans à la carrière fulgurante, vit aujourd’hui dans l’excès : trop de fêtes, d’amants, d’angoisses… Parce qu’elle n’a plus le niveau, on veut la renvoyer, mais Zoé va se battre contre l’institution, ses pairs et surtout contre elle-même pour décrocher une seconde chance.

A ses côtés, Flora, 19 ans, une jeune danseuse noire, vient de rejoindre le corps de ballet et n’a que quelques mois pour s’intégrer et faire ses preuves. Et Sébastien, 38 ans, le tout nouveau Directeur de la Danse, flamboyant et ambitieux, qui veut faire briller l’Opéra au firmament de la danse mondiale…

L'Opéra est diffusée tous les mardis à partir de 20h40 sur OCS Max. L'intégralité de la saison 1 est disponible dès maintenant sur OCS. 

ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?

Et si l’Opéra Garnier est souvent synonyme de strass et paillettes, c’est l’envers du décor qu’ont voulu explorer Cécile Ducrocq et son co-scénariste Benjamin Adam. Grâce à leur long travail de documentation, ils ont réussi à nous offrir une série qui se veut au plus proche de la réalité.

A l’image de séries comme Hippocrate, qui cherchait à nous montrer l’envers du système hospitalier, L'Opéra explore les coulisses peu reluisantes de cette institution fascinante. Ballets en tutus et musiques classiques côtoient grèves et syndicats.

Et contrairement à de nombreuses séries sur la danse (on ne peut s’empêcher de penser à Tiny Pretty Things disponible sur Netflix), ici, pas de meurtres à élucider ou d’assassins à retrouver. Le drame se joue dans la réalité et les problèmes au cœur même de l’Opéra.

Les scénaristes ont d’ailleurs choisi de parler de sujets qui ont fait scandale ces dernières années. Si le culte du corps est abordé, c’est surtout le régime spécial des retraites ou encore la place des minorités dans le monde du ballet qui sont attaqués.

A travers le personnage de Flora, une jeune danseuse venant des banlieues constamment confrontée au racisme ordinaire, nous explorons cette facette peu reluisante des ballets classiques. Une problématique qui est par ailleurs toujours d’actualité au sein de l’Opéra, qui a instauré en février 2020 un “référent diversité” afin d’encourager l'entrée de davantage d'artistes non-blancs.

Les personnages, quant à eux, ont été pensés avec intelligence et évoluent dans un monde loin du manichéisme souvent imputé au genre dramatique. C’est le directeur de la danse, campé par Raphaël Personnaz, qui en est le meilleur exemple. C’est aussi un personnage gay, fait suffisamment rare dans le paysage audiovisuel de l’Hexagone pour qu’on le souligne. .

Ambitieux, avec comme objectif de moderniser l’Opéra, il va se retrouver confronté aux jeux de pouvoir de sa hiérarchie, et devra prendre la dure décision de renvoyer une danseuse étoile avec qui il évolue depuis des années.

S’il n'hésite pas à recourir aux coups les plus bas pour se débarrasser d’elle, est-il vraiment le méchant de l’histoire ? Zoé, pour qui enchaîner pirouettes et pas de deux devient de plus en plus difficile, n'est-elle pas la vraie fautive ? Qu’est-ce qui justifie encore de la garder au sein de l’Opéra ?

Grâce à la profondeur des personnages, la série captive. Et les acteurs, qui ont tout donné pour être à la hauteur de leurs rôles, fascinent.

En somme, L’Opéra est une fiction dramatique tout en subtilité qui repose sur des personnages très bien construits. Dès les premières minutes, nous sommes emportés dans le tourbillon qu’est l’Opéra Garnier. Une série captivante donc, sur laquelle OCS semble beaucoup miser puisque la chaîne l’a déjà renouvelée, avant même sa diffusion, pour une deuxième saison.

Source allocine.fr 

Rédigé par Michael

Publié dans #séries gay, #ocs

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