Théatre gay "pauvre france"

Publié le 17 Juillet 2011

 

<I>Pauvre France !</I> de retour sur une scène parisienne - Théâtre

Théâtre

Pauvre France ! de retour sur une scène parisienne

Vaudeville à succès de 1971 avec Jacques Fabbri puis Jean Lefebvre, "Pauvre France !", première pièce comique sur le thème de l'homosexualité, est de retour à l'affiche à Paris avec Bernard Ménez dans le rôle principal.

 

Ecrite par Ron Clark et Sam Bobrick, "Pauvre France !", adaptée en français par l'écrivain Jean Cau, raconte la déconvenue d'un provincial qui apprend le même jour l'homosexualité de son fils et l'infidélité de son épouse.

Après avoir tenté de "soigner" son fils, le père finira par se faire une raison, d'autant que l'esprit de tolérance de son épouse adultère intervient de façon inattendue, permettant à l'amour de triompher de toutes parts.

Créée deux ans avant "La Cage aux Folles" de Jean Poiret (1973), "Pauvre France !" qui a révélé Bernard Giraudeau au côté de Jacques Fabbri, a été reprise avec Jean Lefebvre dès 1981 et a triomphé pendant plusieurs années.

En 2009, la pièce a été remise en selle par Bernard Ménez, entouré de 4 autres comédiens, à l'occasion d'une tournée en régions qui a fait le plein.

Vingt-cinq ans après le succès de Jean Lefebvre, "Pauvre France" retrouve Paris tout l'été, jusqu'en octobre, à l'affiche de l'Alhambra. Dans un jeu rappelant les grands effets de son prédécesseur, Bernard Ménez signe au passage une nouvelle mise en scène et une légère actualisation du texte.

Ecrite à une époque où l'homosexualité faisait encore frémir les ligues de vertus, "Pauvre France !" continue d'utiliser les mêmes ressorts humoristiques : deux homos comiques de service très "folles" et un père homophobe caricatural.

"La révolution gay est en marche et c'est ma famille qui marche en tête !", déplore le père cocu, en apprenant "qu'une personne sur six serait homosexuelle", constat qui lui inspire la réplique finale : "Pauvre France !"

"Cette pièce a été écrite en 1971 par Jean Cau et la resituer dans ce contexte historique, doit nous inviter à la tempérance : à l’époque, la 'follitude' était un des rares moyens de visibilité et certaines répliques laissent à penser que l’auteur a plus voulu se moquer de l’homophobie du père que de la 'follitude' de son fils", estime Media-G, observatoire du traitement de l'homosexualité qui avait jugé "discutable" la rediffusion de la pièce sur France 3 en 2002.

Source : AFP et e-llico

Rédigé par Michael

Publié dans #théatre et culture

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